DOSSIER: Le guide photo ecolo

S’il est une tendance de chez tendance, c’est bien le développement durable et… le vert!

Second constat, avec ses déplacements réguliers que ce soit aux quatre coins du globe, ou à l’autre bout du département (du compté, ou du district peu importe), le moins qu’on puisse dire c’est que le photographe n’est pas économe en énergie. Tour du web de l’écolo-photo.

Tour du proprio…

Le passage au numérique, s’il en a frustré plus d’un et coûté les yeux de la tête aux autres, n’a pas eu que des inconvénients. La disparition progressive des pellicules a, notamment, permis de réduire durablement et très sensiblement la pollution liée à la production des films argentiques.

Pour info, Kodak était considéré en 2002 par le Political Economy Research Institute de l’Université du Massachusettscomme le 5ème plus gros pollueur des États-Unis!!! Avec plus de 2000 tonnes de produits dangereux relâchés dans l’eau et l’atmosphère cette année là, la firme de Rochester arrivait en tête du classement des plus gros pollueurs de l’État de New York.
Rapporté au nombre de fabricants du même type, et si l’on considère les millions de tonnes de papier RC, les millions de mètres cubes d’eau et l’énergie dépensée dans les process industriels… La note écologique finale de l’époque argentique était des plus déplorables!Les temps changent, et c’est tant mieux, la révolution informatique à permis le passage d’une technologie polluante à une autre au look plus vert et plus eco-friendly… en apparence seulement.

L’accélération du taux de renouvellement des appareils, la demande sans cesse croissante d’énergie destinée à alimenter batteries, piles, ordinateurs et périphériques ont rendu le photographe numérique encore plus dépendant de l’énergie que le photographe analogique. L’impact écologique est de plus en plus fort et les ressources de plus en plus utilisées.

Mais alors que faire???

Quelques conseils pour devenir un photographe éco responsable.

  1. Gardez un œil sur votre consommation électrique et militez pour une énergie propre!
    Chaque KW/h génère près de 6.35Kg de Gaz à effet de serre. Choisissez des appareils de bureau certifiés Energy
    Star
    ou Blauer-Engel (économes en ressources). Préférez d’éteindre vos appareils, type ordinateur, imprimante, scanner plutôt que les mettre en veille. Votre Mac, votre imprimante ou vos Canon consomment beaucoup d’énergie. Affirmez votre préférence pour des énergies renouvelables et faites le savoir à vos élus locaux.
  2. Recyclez!
    Le tri sélectif va devenir votre ami! Voyez plutôt, au moins 1/3 de notre poubelle de bureau est composée de déchets papiers !!! Le recyclage des papiers et cartons fournit près de 60% de matière première à l’industrie papetière française et demande 30% d’énergie de moins que lors de l’utilisation de pulpe de bois. Pensez aussi aux cartouches d’encre des imprimantes, aux ampoules longue durée et aux programmes de récupération des déchets électroniques. Mieux! Équipez vous avec des produits recyclés, comme ce Primus AW de Loweproconstitué (d’après le fabricant) de 51% de matériaux récupérés.
  3. Compensez votre CO2!
    Évidement le premierréflexe green à avoir lorsqu’on est photographe est de faire attention à son mode de transport. En ville, une seule religion, transport en commun. Envisagez l’achat de véhicules hybrides, un crédit
    d’impôt voiture propre
    peu vous aider à financer votre projet. Compensez le carbone que vous émettez, des
    sites proposent de calculer ce que vous dépensez et vous propose de compensez vos émissions. Le siteGoodplanet.org créé par Yann Arthus Bertrand me semble le plus efficace en France.  CarbonFund.org etNativeEnergy vous proposent également d’acheter des crédits Carbone.
  4. Rechargez un max!
    Les piles sont des fléaux. La solution: les piles rechargeables. En quatre ans, je n’ai acheté que deux jeux de piles différents, que j’utilise toujours et qui fonctionnent très bien.
    J’utilise mon flash quasi quotidiennement, pour du Red Carpet, du portrait, de l’éclairage rapporté… aucun problème de tension. La pile rechargeable c’est du béton! L’autre astuce est d’emporter un chargeur solaire, type Brunton SolarRoll Panel, écologique mais aussi très pratique en cas de “faiblesse” des batteries lorsqu’on se retrouve au milieu de nulle part ou que le barman du coin vous refuse la prise électrique de son Café (expérience vécue).
  5. Arrêtez les économies pour les économies!
    Au final, la solution est d’investir massivement pour faire des économie sur la durée. Mes piles m’ont certes couté près de 300$ (chargeur compris), mais m’ont fait économiser près de 1000$ sur l’année! Ce n’est pas rien. Un boitier pro coûte cher (parfois trop, hélas), mais sa réalisation lui assure une durée de vie largement supérieure à celle d’un boitier d’entrée de gamme. Les ampoules basse consommation sont chère (en Europe) mais durent plus longtemps et consomment moins.

Aller plus loin

L’investissement n’est pas qu’une question d’argent et ne doit d’ailleurs pas le rester, si le sujet vous intéresse, parlez-en autour de vous, sensibilisez votre famille, vos amis, vos relations professionnelles. Mais surtout, parce que vous êtes photographe, soyez attentifs à votre environnement proche. Utilisez cet œil pour dénoncer ce qui vous révolte, ou

souligner un angle sur le problème environnemental. En ville, à la campagne, peu importe l’endroit, faites de la photo
ecolo! Pas besoin de prendre l’avion pour rapporter une image qui fera la différence! Et si vous partez, pensez à
compenser.

Voyez ces photographes, YannArthus BertrandPhilipPlissonBrianSkerry ou d’autres qui mettent leur regard au service d’une couleur, regardez comme eux votre monde, découvrez le à nouveau et interrogez vous.

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